Hanhart 417 ES : un hommage à la montre oubliée de Steve Mc Queen

L’histoire commence en 1882 à Diessenhofen, ville Suisse Alémanique située à côté de Zurich... Johann Hanhart, fondateur historique, fabrique chronographes et chronomètres dans ses propres ateliers horlogers . 20 ans plus tard, en 1902, Hanhart déménage dans le sud de l’Allemagne dans la ville de Schwenningen, non loin de Strasbourg. La story Hanhart venait de commencer. Dans les années 20, le plus jeune fils Hanhart, Wilhelm Julius, décide de rejoindre l’entreprise et déjà en 1924, présente le premier chronomètre mécanique au monde à un prix raisonnable : nous sommes encore à l’époque des chronographes à main, les montres-bracelets étant encore très rares. Avec ce chronographe fiable, lisible et ultra résistant, le succès est immédiat ! L’année 1932 marque le décès du fondateur, Johann Hanhart. La marque horlogère se réoriente stratégiquement vers le commerce de détail en employant une trentaine de personnes à cette période. Deux ans après l'introduction du premier chronographe abordable, la gamme de produits fut étendue aux montres de poche et aux premières montres-bracelets de précision du plus haut niveau d’horlogerie : Willy Hanhart prit ainsi la décision de se concentrer également sur la fabrication de ses propres ébauches de mouvement. Une deuxième manufacture (fabriquant encore aujourd'hui la collection de chronographes Hanhart), fut créée à Gütenbach en 1934 dans le cadre de l'expansion commerciale.

A partir de 1935, Hanhart lance de nouveaux modèles de plus en plus complexes, dont le chronographe à rattrapante (alias “ Flyback” ou retour en vol). C’est en 1938 que naît le premier chronographe à « mono-poussoir », doté du fameux « Calibre 40 » de Hanhart : il est fait pour la Marine dont les Officiers souhaitaient tenir d’une main un sextant (un instrument de navigation) et piloter avec un seul doigt leur chronographe Hanhart MK I. Déclencher, stopper et remettre à zéro, le tout avec un seul poussoir et un seul doigt ! 

Les chronographes d’aviation avec deux poussoirs asymétriques ont suivi seulement un an après : ce sont les fameux « MK II » et « Tachytélé » (dotés d’une double échelle tachymétrique pour calculer des vitesses ou télémétriques pour estimer des distances, d’où le nom Tachytélé). La légende raconte que le poussoir rouge aurait été peint avec son vernis à ongle par la femme d’un pilote alors qu’il dormait. Rouge, couleur amour pour penser à sa femme et ne pas prendre trop de risque dans les airs. Le pilote trouva cela particulièrement pratique pour distinguer la tête en bas le poussoir de déclenchement de celui de remise à zéro ! Et pour le côté pratique, Hanhart est depuis toujours le spécialiste des Chronographes à usage professionnel dits « Bicompax »: deux compteurs, bien plus lisibles qu’avec 3 compteurs.

Dans les années 50 et 60, le fabricant « suisse allemand » devient le plus grand producteur européen de chronographes mécaniques à main : Hanhart est chronométreur des nombreux Jeux Olympiques (Helsinki en 1952, Tokyo en 1964, Mexico en 1968, Munich en 1972). Faisons un arrêt sur image ! Retour en 1953 : Hanhart crée son fameux chronographe 417, conçu spécialement pour les 1000 premiers pilotes des Forces Armées Allemandes. D’ailleurs, jusqu’en 1963, pendant plus de 10 ans, la marque horlogère devenue allemande fournit ce chronographe aux pilotes de la RFA. Doté d’un sous-bracelet dit « Bund » (en référence à la République Fédérale d’Allemagne alias « Bundes Republik Deutschland »), ce chronographe 417 ES (en acier inoxydable ou Edel Stahl) devint culte et encore aujourd’hui connait une côte hors-norme. En 1963, Hanhart se concentra sur la confection de chronos, nécessaires entre autres pour le chronométrage de courses automobiles, notamment avec Ferrari et son iconique « Duo-Stopp ».

En parlant sports mécaniques, l’icône Steve McQueen alias le « King of Cool » portait en plus de sa Rolex et de sa mythique Monaco Heuer, un chronographe Hanhart 417 ES : 

• lors du tournage du film « L’homme qui aimait la guerre », tourné en 1961, où il interprète un pilote d’avion 

• lors de sa participation aux jeux olympiques de moto Enduro en 1964 (ISDT : « International Six Days of Trial ») 

• ou sur la photo iconique chez lui en 1963, colt au poignet dans son canapé, photographié par John Dominis pour LIFE Magazine ! 

Un chronographe à son poignet : une visibilité et un coup de projecteur immense, pour la manufacture encore indépendante aujourd’hui, loin des grands groupes horlogers.

Aujourd’hui, la réédition du chronographe Hanhart 417 ES allie design des années 50 aux techniques de production les plus modernes de notre temps. Une association ultra-vintage qui a su séduire en un clin d'œil les passionnés d’horlogerie. Lancée de nouveau en hiver 2020 en 42 mm, la « 417 ES » a été éditée également en hiver 2021 en édition limitée en 39 mm cette fois-ci baptisée « Red Lion », vite épuisée !

Focus sur les caractéristiques de la montre 417 ES. Concernant son design, on apprécie le côté vintage et montre d’époque. La lunette cannelée reste l’un des éléments centraux du chronographe. Le garde-temps est doté d’une marqueur rouge, typique de ce modèle et servant de repère extrêmement lisible, réglable grâce à la rotation bi-directionnelle de la lunette. Cette nouvelle édition reprend à la perfection le design d’origine de la montre la rendant encore plus désirable. Le cadran abrite deux compteurs, sans date. La trotteuse est à 9h tandis que le compteur 30 min est à 3h. L’aiguille en forme de flèche ajoute un charme et un côté sportif à la montre dont on est complètement fan. Toujours d’origine, les chiffres arabes, les écritures et le logo de la manufacture suisse allemande n’ont pas été touchés et sont directement issus du modèle des années 50 de la marque. 

L’unique touche de modernité apportée se retrouve dans les aiguilles recouvertes de Superluminova, pour une visibilité optimale de jour comme de nuit, mais avec un couleur délicatement vintage! Son verre en saphir ultra-bombé conforte l’esprit vintage et old-school de la montre. Passons maintenant à son mythique bracelet, le fameux « Bund », LA touche Hanhart si appréciée et reconnaissable parmi tant d’autres. La montre peut être fixée au poignet avec le bracelet « classique » que l’on retrouve sur de nombreux modèles de chronographes. Mais, si l’on veut s’inspirer de la légende McQueen, il est tout à fait possible de demander un sous-bracelet pour en faire un « bund »; une originalité qui a su s’imposer dans le style de la montre apportant un charme irrésistible immédiat et un look 100% vintage ! Et enfin, the last but not least, le mouvement. Nommé SW 510 M du motoriste suisse Sellita, il s’agit d’un calibre à remontage manuel, offrant une réserve de marche très confortable de 58 heures. Doté également de la fonction stop-seconde, le calibre est un mouvement ultra moderne, fiable et facile à entretenir. Vous l’aurez compris, la Hanhart 417 ES est donc un sans-faute. Une montre vintage lisible, robuste et performante aux techniques modernes dotée d’un style à en faire craquer plus d’un. Etanche 100 m. Avec un prix doux. Dès 1840 Euros pour le chronographe « 417 ES ». 

Retrouvez Hanhart 1882 chez Verhoeven Joaillier : à essayer absolument.

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